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Investir dans le sport, l’activité physique et les loisirs : comment influencer les décideurs

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Ce programme d’apprentissage est fondé sur une trousse à outils créée par l’Alliance de vie active pour les Canadiens et Canadiennes ayant un handicap et adaptée par l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, dans le but d’aider les municipalités et les organismes à accroître les possibilités de participation des personnes handicapées au sport, à l’activité physique et aux loisirs. Ce secteur est souvent désigné par le terme SAPL. Dans une société qui vise à offrir des occasions équitables et inclusives d’augmenter les niveaux d’activité physique, les personnes handicapées se heurtent encore à des obstacles à l’accès et à la participation. Par conséquent, malgré certains progrès réalisés grâce à la conception et à la mise en œuvre de programmes, de politiques et d’installations accessibles, les personnes handicapées continuent d’être moins actives que les personnes qui ne présentent pas de handicap.

Les municipalités et les organismes jouent un rôle clé en veillant à ce que les personnes de toutes capacités, en particulier celles qui ont des identités croisées (comme une femme racialisée qui utilise un fauteuil roulant et est sous-employée malgré sa formation universitaire), aient accès à des occasions d’être actives et de s’engager dans tous les aspects de la collectivité. Les services des parcs et des loisirs, en particulier, entretiennent une relation particulière avec les membres de la collectivité en raison de leur interaction permanente avec les personnes et les groupes. Ces services sont bien placés pour relever et éliminer les obstacles et réagir à l’aide de politiques et de pratiques qui servent tous les membres de la collectivité, en aidant ces derniers à se sentir en sécurité, valorisés, autonomes et engagés.

Selon le Gouvernement du Canada, l’approche fondée sur les droits est guidée par trois principes clés :

  1. l’équité et la non-discrimination : Toutes les personnes sont égales en tant qu’êtres humains et jouissent des droits de la personne, sans discrimination d’aucune sorte.
  2. la participation et l’inclusion : Toutes les personnes ont le droit de participer et de contribuer activement, librement et significativement au développement civil, politique, économique, social et culturel et d’en jouir. Les voix et les intérêts des personnes concernées sont pris en compte dans les questions qui les concernent et dans le développement de leur société.
  3. la transparence et la responsabilité : Les personnes ont accès à l’information sur les politiques, les décisions et l’utilisation des fonds, et sont habilitées à demander des comptes à ceux qui ont le devoir d’agir. Les acteurs étatiques et non étatiques respectent les obligations et responsabilités qui leur incombent.

Le programme d’apprentissage présente un processus à six étapes, destiné à guider les praticiens et les citoyens dans leur quête de « plaidoyer » auprès des décideurs de leur municipalité ou de leur organisme, pour expliquer à ces derniers comment et pourquoi la création de programmes et de politiques axés sur l’inclusion et l’accessibilité est une approche sage, responsable et bienveillante. Cette trousse à outils a été créée à partir d’entretiens avec des praticiens et des décideurs afin de refléter ce dont les deux groupes ont besoin pour servir les membres de la collectivité ayant un handicap.

Chaque étape offre : une description de l’étape, un résumé de la façon de s’y prendre, et les ressources recommandées. Nous avons ajouté, dans chaque section, un exemple de la façon dont une collectivité peut mettre en application chaque section des six étapes. L’exemple utilisé est fictif, mais il s’agit d’un problème d’accessibilité des parcs et des sentiers, courant dans les collectivités de l’ensemble du Canada. La sixième étape, la dernière, offre des conseils sur la façon de présenter le cas, qui représente le produit ou le résultat final de ce processus destiné à être utilisé pour influencer les décideurs.

Sous l’onglet Ressources, ci-dessus, vous trouverez un glossaire des termes utilisés. À leur première apparition dans le texte, ces termes renvoient au glossaire à l’aide d’un hyperlien.

Le programme d’apprentissage comprend les six étapes suivantes :

1re étape :

Relever/ décrire/ analyser le problème (ou l’occasion)

2e étape :

Définir les buts et les objectifs

3e étape :

Évaluer la réceptivité de la collectivité au changement

4e étape :

Déterminer et comprendre les décideurs et les influenceurs

5e étape :

Évaluer la réceptivité des décideurs au changement

6e étape :

Présenter le cas

Avant de commencer le processus, il importe de regrouper toutes les personnes clés pour occuper les différents rôles :

Un champion de la haute direction pour parrainer, agir comme une voix à la table des décideurs, et/ou appuyer le développement ultérieur. Si possible, recherchez une personne qui possède une expérience personnelle ou un lien avec la problématique en question. Il est essentiel de recruter un champion qui soit respecté par ses pairs à la table des hauts dirigeants, car cela sera très utile si et quand il faudra influencer les collègues. Enfin, le champion devra s’engager dans le projet pour la durée requise; il faut donc rechercher quelqu’un qui pourra s’engager et se rendre disponible tout au long de l’initiative.

Un gestionnaire de projet qui assurera la direction des détails opérationnels de l’initiative, au moins à temps partiel. Il peut s’agir d’un bénévole de la collectivité, d’un employé salarié ou d’un rôle partagé.

Un petit comité de personnes compétentes dans le domaine concerné, connaissant le processus, ainsi que des personnes ayant une expérience vécue au sein de la collectivité en rapport avec le sujet.

Bien que le processus d’influence compte de nombreux éléments, le fait de le suivre étape par étape vous permettra de bien vous préparer à faire valoir vos arguments au cours d’une décision importante à venir. Le processus prendra vie et sera beaucoup plus pertinent lorsqu’une occasion réelle se présentera. Consultez la multitude de ressources proposées. Certaines vous interpelleront et vous inspireront au moment de démarrer, tandis que d’autres s’avéreront plus significatives et pratiques à mesure que vous avancerez dans le processus.

Militer pour le changement demande du temps, des efforts, de la planification, la constitution d’alliances et de partenariats, et de la persévérance. S’engager pour que les personnes de toutes capacités aient accès à l’activité physique, au sport et aux loisirs est une cause qui vaut la peine d’être défendue. Pour en savoir davantage, explorez les nombreuses ressources recommandées dans la trousse à outils.

Télécharger l'outil (PDF)

Glossaire


Personnes handicapées

Déficience notamment physique, intellectuelle, cognitive, mentale ou sensorielle, trouble d’apprentissage ou de la communication ou limitation fonctionnelle, de nature permanente, temporaire ou épisodique, manifeste ou non et dont l’interaction avec un obstacle nuit à la participation pleine et égale d’une personne dans la société.

Source : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/programmes/canada-accessible/loi-resume.html

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les handicaps ne sont pas définis en termes de catégories spécifiques de personnes, mais plutôt en tant qu’interactions entre les personnes et les sociétés dans lesquelles elles vivent.

Source : https://www.who.int/health-topics/disability#tab=tab_1 (en anglais seulement)


Identités croisées

L’intersection des identités fait référence au fait que l’identité d’une personne est constituée de facteurs multiples et croisés, y compris, mais sans s’y limiter, l’identité de genre, l’expression de genre, la race, l’ethnicité, la classe sociale (passée et présente), les croyances religieuses, l’identité sexuelle et l’expression de la sexualité. L’identité peut évoluer tout au long de la vie. Ce concept est différent du terme « intersectionnalité » qui, bien que similaire, étudie la manière dont les catégorisations interconnectées des individus créent des systèmes de discrimination ou de désavantage qui se chevauchent et sont interdépendants.

Sources :

https://www.oregon.gov/deiconference/Documents/Pharoah%20Bolding%20-%20Intersectionality%20vs.%20Intersecting%20Identities.pdf (en anglais seulement)

https://www.gov.scot/publications/using-intersectionality-understand-structural-inequality-scotland-evidence-synthesis/pages/3/#:~:text=Crenshaw%20provided%20the%20following%20definition,among%20conventional%20ways%20of%20thinking.%22 (en anglais seulement)


Évaluation situationnelle

Une évaluation situationnelle est un processus systématique permettant de recueillir, d’analyser, de synthétiser et de communiquer des données afin d’éclairer les décisions de planification. L’information découlant d’une évaluation situationnelle peut être utilisée pour déterminer les buts, les objectifs, les publics cibles et les activités d’une stratégie de promotion de la santé.

Source : https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/F/2015/focus-on-situational-assessment.pdf


Données qualitatives

Des descriptions détaillées de situations, d’événements, de personnes, d’interactions, de comportements observés, des citations directes de personnes sur les expériences, les attitudes, les croyances et les pensées, ainsi que des extraits ou des passages entiers de documents, de correspondance, de dossiers et d’histoires de cas.

Source : Patton, M. (1990). Qualitative evaluation and research methods (pp. 169-186). Beverly Hills, CA: Sage. (en anglais seulement)


Données quantitatives

En bref, les données quantitatives sont représentées sous forme numérique. La recherche quantitative établit des mesures précises et fiables qui permettent une analyse statistique. Comme la recherche quantitative se concentre sur des données qui peuvent être mesurées, elle est très efficace pour répondre au « quoi » ou au « comment » d’une situation donnée. Les questions sont directes, quantifiables et contiennent souvent des phrases comme : quel pourcentage? quelle proportion? dans quelle mesure? combien?

Source : Bob Matthews and Liz Ross, Research Methods: A Practical Guide for the Social Sciences (Harlow, UK: Pearson Education, 2010), 45 (tiré du https://journals.ala.org/index.php/ltr/article/view/6325/8275) (en anglais seulement)


Contre-arguments

Un argument contre un autre argument, une autre idée ou une autre suggestion

Source : https://dictionary.cambridge.org/dictionary/english/counter-argument (traduction libre)


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